Une écriture remède pour l’égalité femme-homme !

photo : M. Marsaud
Une nouvelle forme d’écriture fait actuellement débat. Cette écriture qui remanie l’orthographe pour favoriser l’égalité entre femmes et hommes s’appelle l’écriture inclusive. L’œil du collège a voulu en savoir plus.

L’écriture inclusive repose sur quatre principes :
– Accorder les grades, fonctions, métiers et titres en fonction du genre. On écrira ainsi une autrice, une pompière, une maire.
– Au pluriel, le masculin ne l’emporte plus sur le féminin mais inclut les deux sexes grâce à l’utilisation du point milieu ou médian ou encore la double flexion. On écrira ainsi les électeur·rice·s ou bien les électrices et électeurs.
– Eviter d’employer Homme avec une majuscule de prestige et préférer les termes plus universels comme les droits humains au lieu des droits de l’Homme.
- Cesser d’appliquer la règle de grammaire où le masculin l’emporte sur le féminin, au profit de l’accort de proximité par exemple les garçons et les filles sont égales.
Les opinions officielles
Le premier ministre, Edouard Philippe, a publié une circulaire pour une proposition pour une nouvelle règle de grammaire qui annonce :
- le masculin reste « une forme neutre » ;
- les noms de fonctions doivent être féminisés : l’auteure, la ministre, la secrétaire générale… ;
- les formules inclusives sont à privilégier : par exemple, le candidat ou la candidate ;
- le point médian candidat.e.s est à bannir.
Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, a pris position et s’est déclarée favorable à  « féminiser le langage, à ne pas invisibiliser les femmes dans le langage », tout en disant ne pas être « pour l’obligation d’enseigner l’écriture inclusive à l’école ».
Depuis 2015, le Haut conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes défend l’écriture inclusive et a même publié un guide pour une communication publique sans stéréotype de sexe. Il préconise par exemple d’accorder les noms de métiers, titres, grades avec le sexe des personnes qui les occupent.
L’accord de proximité n’a pas toujours été la règle, il a été abandonné à partir du 18ème siècle parce qu'il fallait asseoir la supériorité masculine dans la langue selon Claude Favre de Vaugelas (1585-1650), membre de l’Académie française à l’époque.
Les pours
Les gens pensent que c’est bien car il n’y aura plus de forme de sexisme et il n’y aura plus de hiérarchisation des sexes. Cette nouvelle orthographe permet aux femmes d'être mieux représentées dans les textes.
Les contres
Pour lire, ça va être compliqué car on ne sait pas comment prononcer le point médian et pour écrire ça va être long.

Selon Alain Rey, linguiste et lexicographe français, « Le masculin et le féminin dans la grammaire française ne sont pas liés à l'espèce humaine. Ils sont complètement arbitraires concernant les choses. On dit ainsi : un fauteuil, une chaise, etc. Idem concernant les noms d'animaux. On dit une girafe et pourtant on pense au mâle. Comme on croit que le crapaud est le mari de la grenouille. Or, ce sont deux espèces différentes ».
Chloé

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